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Penser fait la grandeur de l'homme

Déforestation & pluies acides

1. La déforestation

La déforestation n’est pas un fléau récent : dès l’antiquité, la forêt méditerranéenne primitive de chênes verts a été surexploitée par l’Homme (construction de navires, bois de chauffe). La déforestation des forêts d’Europe s’est intensifiée aux XVIIIe et XIXe siècle en raison de l’utilisation de charbon de bois pour les débuts de la révolution industrielle.

 Aujourd’hui, la déforestation touche la quasi-totalité des forêts du globe à l’exception des forêts des pays développés qui sont gérées durablement. Ainsi, l’équivalent de la surface d’un terrain de football de forêt amazonienne disparaît toutes les deux secondes !

Les causes de déforestation sont multiples et varient suivant les régions du monde :

- Bois de chauffe, charbon de bois : unique source d’énergie dans certains pays en voie de développement, elle subit les conséquences de l’explosion démographique qui y sévit. L’afrique subsaharienne est particulièrement touchée.

- Bois d’oeuvre : l’exploitation des bois tropicaux pour l’exportation (matériaux de construction, parquets...) est responsable de 20 % de la destruction des forêts tropicales et équatoriales, en Amazonie, en Asie du Sud-Est... - les 80 % restants étant dus à l’impact des populations locales (conquête de terres agricoles et obtention de bois de chauffe).

- Papier : les forêts boréales de conifères en Sibérie orientale, au Canada sont surexploitées par des compagnies privées dans le but de fournir les énormes quantités de papier englouties par la société de consommation, par exemple pour la presse et la publicité (le papier recyclé ne satisfait pas la totalité des besoins).

- Incendies : si des incendies surviennent naturellement dans les forêts même nordiques, l’Homme accroit considérablement leur fréquence : jets de cigarette mettant le feu à des espaces forestiers, incendies dus à la pratique de la culture sur brûlis dans les pays en voie de développement.

- Mise en culture de nouvelles terres : cause ancienne de déforestation en Occident, elle sévit aujourd’hui dans les pays en voie de développement, là encore en raison de la pression démographique.

- Pâturage en forêt : le surpâturage d’ovins et de caprins dans les forêts tropicales et équatoriales empêche la régénération car ces animaux domestiques broutent les jeunes pousses, et, dans le cas des chèvres, fragilisent les arbres en arrachant leurs feuilles.

2. Les pluies acides

Les pluies acides attaquent les forêts de deux manières : en provoquant la chute des feuilles et des aiguilles, et en acidifiant le sol, ce qui diminue la disponibilité en éléments nutritifs azotés.

Elles sont dues aux émissions de gaz polluants acides - oxydes de soufre et d’azote - par les centrales thermiques (centrales produisant de l’électricité à partir de combustibles fossiles), surtout celles brûlant du charbon ou du fioul, et par les transports routiers (diesels).

En se dissolvant dans l’eau de pluie, ces gaz la rendent acide - dans les zones les plus touchées, on a relevé des acidités comparables à celle du vinaigre !

Parmi les régions les plus exposées figurent les pays d’Europe de l’est, dont les centrales thermiques, vétustes, sont très polluantes, les régions industrielles de l’est des Etats-Unis et du Canada, et maintenant la Chine, qui dispose de gisements considérables de charbon, contenant des impuretées soufrées, qu’elle utilise comme source d’énergie principale alimentant sa croissance économique rapide.

3. La gestion profitable

La forêt est à l’origine un milieu naturel, mais seules quelques forêts équatoriales et taïgas du Grand Nord échappent encore à l’action de l’homme. Si nos ancêtres ont toujours profité de ses nombreuses ressources, il n’y a guère que trois siècles que l’on a appris à la "gérer" pour en tirer le meilleur parti. Aujourd’hui, en France, le Code Forestier impose de respecter ses fonctions "économique, écologique et sociale" en s’inscrivant dans le long terme.

Au plan économique, la principale production des forêts est évidemment le bois, mais il ne faut pas négliger les autres : fruits, baies, champignons, fleurs, plantes médicinales. Loin d’être réservés à l’usage de ceux qui les cueillent, ils font dans beaucoup de pays l’objet d’un commerce, voire d’exportation. Sans oublier le gibier, à poil ou à plume !

Le rôle écologique des forêts est essentiel dans la préservation de la biodiversité végétale et animale. Une seule essence d’arbre, dans une forêt tropicale, peut abriter plus d’une centaine d’espèces d’insectes qui dépendent spécifiquement de cet hôte pour leur survie.

L’impact des forêts sur le climat est aussi essentiel : un arbre est globalement une pompe qui aspire l’eau du sol et la rejette dans l’atmosphère, d’où l’importance des forêts dans le cycle de l’eau. Quant au dioxyde de carbone, l’un des principaux responsables du réchauffement climatique, il est absorbé par les forêts en croissance et libéré (par combustion ou décomposition des arbres) lors de leur destruction.

Les forêts sont aussi des alliées précieuses dans la lutte contre l’érosion des sols, notamment en montagne et sur les dunes littorales, à condition d’être composées d’essences bien adaptées.

Quant à leur fonction sociale, elle ne fait aucun doute lorsqu’on voit les foules de citadins qui déferlent dans les bois durant les week-ends ensoleillés.

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